In Guillaume Paris/Mixed Blessings, pp. 91-95
publié par les Musées de Strasbourg & Partners Edizioni (Strasbourg, France 2002)
ISBN 88-88178-01-5


LES DEUX SECRETS DU FETICHE

PAR JEAN-LUC NANCY

Guillaume Paris nous présente ou nous adresse des Mixed Blessings. To bless, bénir, c’est sanctifier, appeler une grâce divine sur quelque chose ou sur quelqu’un. C’est assurer un bonheur, une prospérité, de quelque ordre que ce soit. Si la bénédiction est mêlée, mitigée, c’est qu’elle voue en même temps au malheur, à la déréliction, et qu’elle réduit à rien la grâce promise. La première lecture nous convainc aussitôt que la promesse de bonheur est celle du consumérisme de la marchandise, et la menace celle de l’inanité de ce que les situationnistes ont dénommé le « spectaculaire-marchand ». S’il ne s’agissait que de cela, il n’y aurait là rien de neuf, plutôt un ressassement (ce ressassement, il est le nôtre sans arrêt, et la critique du consumérisme, de la publicité, du simulacre et du virtuel masquant ou dissolvant le réel est elle-même devenue un bien de consommation intellectuelle courante. Ainsi la dénonciation des media fait-elle le tout-venant médiatique, et ce n’est plus seulement le médium qui est le message, comme le disait Mac Luhan, mais la révélation du secret du médium en tant que secret dérisoire ou manipulateur est elle-même le message médiatique – qu’il soit annoncé dans les media eux-mêmes ou dans de savants ouvrages qui médiatisent à leur tour le savoir et la raison dans leur office de révélation).

Or il ne s’agit pas seulement de cela. Sous la révélation du secret du fétichisme, il se trame ou il se joue un tour de plus, et le mixed est plus complexe qu’il n’y paraît. Il faut aller voir de plus près dans les mixed media de ces blessings. Et cela n’invite à rien d’autre qu’à rouvrir la question du fétichisme marxien.

« Fétichisme de la marchandise » : la formule de Marx s’est imprimée dans la plus large et la plus résistante des mémoires culturelles. Elle est devenue presque anonyme, ou bien synonyme du nom de Marx lui-même, comme il arrive à quelques rares frappes de médailles verbales (cogito, impératif catégorique…). Ce privilège ne peut être dû qu’à une vertu bien particulière. Pareille vertu est celle qui ne consiste pas seulement à caractériser au sens fort du mot (à typer une propriété ou une essence), mais encore à caractériser de telle façon que le caractère – l’empreinte, le sceau – se trouve comme imprimé sur la chose même et ne puisse plus en être détaché, ou du moins ne puisse l’être sans quelque perte dans la substance de la chose.

On pourrait dire en termes kantiens : l’intuition présentée sous le mot de « fétichisme » s’imprime ou se décalque sur le concept de « marchandise » d’une manière indélébile, et il en résulte un schème qui fait surgir une nouvelle image, donc une idée nouvelle. Non seulement la marchandise comme fétiche au sens où ce serait un de ses traits ou une de ses approches parmi d’autres, mais l’essence de la marchandise révélée comme fétiche, de telle manière que ce dernier subsisterait une fois déplacée l’approche et une fois révélé le « secret » de son « caractère mystique » (tous ces termes sont dans Marx, comme on le sait).

Comme on le sait aussi, le secret consiste en ceci que la valeur marchande (ou d’échange) de l’objet (ou du produit), qui paraît en être une propriété intrinsèque ou immanente (parallèle en cela à sa valeur d’usage, extrinsèque et toute relative à son utilisation dans un contexte socio-technique donné), ne fait que recouvrir, masquer ou refouler la provenance de sa valeur tout court ou absolue. Car cette dernière n’est autre que le travail humain vivant du producteur que l’acte de production incorpore au produit. Mais la valeur marchande détourne cette vie créatrice incorporée vers l’équivalence à l’intérieur de l’échange où le producteur (le travailleur) se trouve subrepticement dépouillé de la partie de la valeur que le calcul marchand n’échange pas contre l’entretien de sa force de travail mais verse au compte du capital.

Il ne s’agit pas ici d’aborder les problèmes liés à l’évaluation ou à l’appréciation du travail vivant dans son rapport avec l’augmentation ou avec la création même de la valeur (la « plus-value ») ni selon l’extorsion subie par le créateur de valeur (le valeureux, le valorisant, l’homme vivant comme faiseur de prix, donnant du prix, absolument) au profit de celui qui accumule la valeur sous la forme de l’équivalent général, en faisant des prix marchands grâce à la monnaie. La monnaie est le fétiche, ou fixe en elle le fétichisme : croyance à la valeur en soi du prix marchand. La critique de l’économie politique (c’est-à-dire, pour finir, de l’économie comme politique) dévoile l’inanité de la croyance, et si la critique ne peut pas mesurer la valeur dérobée et mysticisée ou mystifiée en valeur monétaire, le principe de la critique n’en reste pas moins, voire d’autant plus, l’incommensurabilité du créateur et du produit marchandé.
L’aliénation n’est pas mesurable, c’est à la fois le principe de la critique et son aporie dès lors qu’on voudrait et qu’il faudrait opposer mesure à mesure : mesure critique du fétiche contre mesure marchande par le fétiche.

Ce qu’en revanche on voudrait ici esquisser partirait de l’hypothèse suivante : la force de la formule de Marx ne tient-elle pas encore à une autre puissance qu’à celle de la seule critique ainsi abordée ? N’y a-t-il pas une autre énergie, et une autre énigme, glissée dans la première, s’ajoutant à la révélation du secret, excédant même cette révélation et peut-être ainsi déplaçant quelque peu le secret lui-même (précisément parce qu’il n’est pas mesurable) ?

Cette autre puissance tiendrait au « fétichisme » lui-même. C’est-à-dire que là où d’abord nous le considérons comme image, il pourrait bien jouer aussi un autre rôle, allant presque jusqu’à inverser la distribution proposée plus haut des index kantiens d’intuition et de concept. En d’autres termes : peut-être le mot « fétiche », avec la métaphore qu’il opère (ou la supposée métaphore : on verra que c’est l’enjeu), soutient-il un impact aussi fort et durable de la formule parce que, en la prononçant, nous n’en restons pas à la transposition littérale de la métaphore, ni à la saisie conceptuelle de ce que l’intuition aurait soutenu de son image. Mais l’image du fétiche subsisterait comme image-fétiche qui nous schématiserait la marchandise, c’est-à-dire qui nous la présenterait en lui donnant une signification ou encore une valeur de sens qu’il ne serait plus simplement possible de décomposer en apparence illusoire et en réalité révélée.1

La provenance de l’image choisie par Marx est claire : il connaissait un récit selon lequel, dans les Caraïbes, l’or des conquérants était devenu fétiche pour les indigènes. Cette fétichisation était donc à la fois parallèle et symétrique à celle de la marchandise : la monnaie des Européens devient fétiche lorsque les indigènes perçoivent sa vertu parmi les conquérants, une puissance dont la nature leur apparaît mystérieuse ou numineuse. Cette lecture de Marx remonte à ses années d’étude et à un intérêt alors marqué pour l’analyse des formes religieuses (en particulier, du point de vue qui nous occupe, pour un ouvrage du xviiie siècle, Du culte des dieux fétiches, par Charles de Brosses). Le fétichisme a d’abord représenté pour Marx, conformément à ces lectures, la forme la plus « puérile » de la « religion des appétits sensuels » dans laquelle « le fétichiste s’imagine qu’un « objet inanimé » pourrait perdre son caractère naturel pour dire oui à ses convoitises »2.

Or la tâche de la philosophie, dès cette époque, était pour Marx de « briser l’enveloppe hiéroglyphique »3 dont les religions entourent la vérité du monde. En parlant plus tard du « fétichisme », il annonce la destruction de son illusion par la dénonciation de son caractère factice. Le fétiche est en effet le factice par excellence ou par essence, selon l’étymologie du mot, forgé en portugais sur feitiço, « artificiel ». Les « fétiches » des indigènes sont pour les conquérants de faux dieux. C’est-à-dire des idoles au sens monothéiste du terme. Marx veut renverser les idoles marchandes4 comme Moïse le veau d’or. L’or et l’argent sont des « cristallisations »5 de l’abstraction monétaire, et c’est ainsi qu’ils sont « fétiches ». De là la magie de l’argent. Mais ainsi « l’énigme du fétichisme-argent n’est que l’énigme du fétichisme-marchandise : le secret est désormais d’une clarté aveuglante »6.

Or il s’agit aussi dès lors du « fétichisme de l’économie politique »7, puisque celle-ci se fonde sur la croyance que la forme marchande est l’apparition ou l’incarnation propre du produit. (Notons qu’aujourd’hui la langue du commerce nomme « produit » une réalité – objet ou service – qui synthétise les concepts marxiens de produit et de marchandise. L’accent s’est déplacé de la monnaie métallique vers la monnaie électronique, et c’est en somme la production qui se trouve directement fétichisée.) « Ainsi, écrit Marx, le fétichisme qui caractérise l’économie bourgeoise trouve son accomplissement. Il fait du caractère social, économique, qui est imprimé à des choses dans le processus de production sociale, un caractère naturel de ces choses découlant de leur nature matérielle. »8

Mais le secret dévoilé montre-t-il la production à nu ? La création de la valeur se présente-t-elle en tant que telle ? C’est-à-dire, l’humanité vivante à l’œuvre devient-elle visible ? Autrement que comme l’idée d’une mesure incommensurable ? Celui qui abat les idoles promet, par définition, la vérité d’un dieu qu’aucune présentation n’assure ni ne sature. C’est toujours une théologie négative qui démasque les idolâtries : aussi la suressence divine, en même temps qu’elle confirme la transcendance et l’autorité du vrai dieu, n’apparaît pas pour elle-même.

Le secret dévoilé est dit « secret dévoilé » et « fétiche démystifié » – mais ce dire ne montre pas encore la vérité de la production, ou plutôt du producteur en personne ou en sujet, de son existence singulière et communautaire telle que Marx, parfois, en esquisse le tableau à venir. Mais reconnaissons que s’il advenait en personne, le producteur vivant (naturel, non artificiel : le fabricant non fabriqué) offrirait sa figure, sa présence vraie. Il se présenterait et nous serait présenté. Or ce que la théologie ou la philosophie reproche à l’idole, c’est la présence comme présentation de la vérité.

C’est donc aussi à cet égard ce qui toujours, de la théologie et de la philosophie, tient l’art à distance, que cette distance se veuille hostile ou bien attentive, réprobatrice ou respectueuse. Tout ici tourne discrètement autour de l’art, de son artifice et de ses faux dieux… De l’art et de la production, de la production comme art ou de l’art comme présentation du producteur vivant… D’une présentation artificielle, artificieuse de cette vie si naturelle et pourtant vie sociale et production de la société même…

Or c’est ici précisément que le mot « fétiche » pourrait bien retenir un caractère fétiche glissé sous sa fonction critique (ou critico-onto-théologique). En disant « fétichisme de la marchandise », on annonce une démystification. Mais comme il n’y a (pas encore) de présence substituable à celle du fétiche (et peut-il y en avoir ?), il faut prévenir la désillusion de la démystification. De ce fait, le caractère fascinant et l’éclat du fétiche continuent d’adhérer à sa propre dénonciation. On lève le secret, mais le mot « fétiche » abrite encore un secret non dévoilé : la présence même de la chose, qu’on la nomme marchandise ou produit, qu’on la paye en liquide ou en carte bancaire, qu’on la vénère ou qu’on l’utilise, la chose même, la chose pro-duite : conduite au devant, avancée dans l’étrange élément de la présence en et pour soi.

(Imaginons le très obscur rapport qui se noue entre les conquérants fascinés par des dieux si puérils mais si présents, si précieux – présents parce que précieux, précieux parce que présents – et les conquis subjugués par le métal jaune si visiblement-invisiblement puissant parmi ces puissants envahisseurs. Dieu pour dieu, éclat pour éclat, mystique pour mystique, vertige des présences précieuses et de leurs adorations, exécrations, consécrations et exorcismes. Le mot fétiche dit tout cela par sa désormais double entrée, l’une par le faux, l’autre par le vrai.)

(Alors le mot « fétiche » se fétichise lui-même, et font aussi de même tous les mots qui disent le faux, le toc, le clinquant, le brillant, l’artifice, et toujours pour finir le simulacre de l’art – fût-il le plus sobre et le plus secret, fût-il l’art du secret de l’art, le grand art sans mesure ni marché, sans artifice ni religion…)

Derrière le secret dévoilé s’en dissimule un autre, et plus retors (un qui peut-être n’est jamais absolument à révéler) : celui de la présence en général qui jamais peut-être n’est exempte de fétichisme, c’est-à-dire de la force du désir par lequel je tends vers cette présence pour la voir, la toucher et goûter à elle, dès lors du moins que « présence » ne désigne pas l’être inerte de ce qui s’est posé là (a été posé là) et n’est même pas là, ni là, ni au-delà, rien que n’importe où déposé.

Mais le fétiche est l’être-là d’un désir, d’une attente et d’une imminence, d’une puissance et de son pressentiment, d’une force enfouie dans la forme et défouie par elle. Qu’on le prenne du côté de la magie, du côté de la psychanalyse ou du côté de l’usage jubilatoire et presque incantatoire du mot chez Marx, le fétiche détient un double secret : celui que l’analyse critique dévoile comme le pauvre secret monétaire, et celui qui subsiste dans l’intensité d’une présence en tant précisément que comme présence elle garde son secret, et que sa présence est dans cette garde. Or il suffit d’arrêter son regard, même sur un produit ou sur la monnaie, il suffit de l’intensité d’un regard (et ce n’est pas son intentionnalité : c’est au contraire ce qui diffère de l’intentionnalité phénoménologique et ce qui la diffère), il suffit de son intension au lieu de son intention pour que l’énigme de ce second secret se révèle à son tour, c’est-à-dire se fasse toujours plus énigme.

Non pas : « pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas rien ? », mais « comment y a-t-il quelque chose ? », ou bien : non pas seulement comment un produit se présente, mais comment une présence se produit. Quelle est la puissance du présent, du présenter, de l’être-présent ? Quelle puissance le produit et quelle puissance à son tour il exerce ? Traiter avec cette énigme intraitable, voilà le désir, sa tension. La transaction est tentée par le dieu ou par la monnaie.

Le fétiche est mieux nommé qu’il n’y paraît. Il est factice, fait, fabriqué : il est produit. Il est production du désir selon le double génitif : produit par le désir, produisant du désir, et nommément celui de la présence. Qu’il y a des étants, nous le savons, c’est pure affaire de savoir. Mais qu’ils viennent à se présenter et se présentent jusqu’à nous toucher, que l’un d’eux seulement ou chacun d’eux – et moi-même l’un d’eux – nous touche un seul instant de son unicité, de sa valeur unique, voilà ce que nous désirons. Nous y tendons comme au revers de la mort, qui pose la touche inverse, elle aussi singulière, de l’effacement dans l’absence.

Ce n’est pas la religion, de laquelle relève l’idole. Mais c’est la valeur, en effet, le sens, désir non pas de la présence mais comme présence, présentation de l’être de l’étant, douce et déchirante, impossible à marchander, hors de prix, sans équivalence et sans prévalence divine. Son éclat retiré brille dans le double fond de toute évaluation, de toute valeur, désir de donner du prix sans marchander ni vénérer, à fonds perdu. Le mot latin pretium (dont la sonorité s’entend dans précieux) est rapproché par les linguistes d’interpres. Le rapport peut aller dans les deux sens : ou bien l’« interprétation » dérive de la valeur marchande, ou bien la valeur marchande dérive de l’herméneutique, et celle-ci n’est rien d’autre que la transmission et l’annonce de ce qui précède tout sens et toute valeur, le prix infini de l’incroyable présence.

Le fétiche est la présence rassemblée dans son signe, la présence ramassée en signe, ramenée à lui.9 Aussi bien, donc, fait-il valoir le signe comme présence, se signifiant présent sans signifier rien d’autre. Présence qui fait signe et signe qui fait présence, double artifice dans l’entrelacs duquel s’incruste – caillou noué dans un jonc, poupée aux yeux de coquillages, chapelet de sequins, chiffon imprégné d’odeur, mèche de cheveux, paquet de lessive, boule de naphtaline, morceau de gelée colorée – l’imminence de l’étrange : un signe pur, un pur présent, l’inquiétant familier de la puissance du rien. Comment traiter avec ? Le dieu ou la monnaie tentent la transaction. Mais quand on ne trafique pas, on reste devant l’intraitable ; cela s’appelle parfois l’art, ou la pensée. Mieux vaut ne fétichiser aucun nom.

C’est cette discrète et très sinueuse pensée dérobée du fétiche que travaille ou que joue l’ouvrage de Guillaume Paris. Il travaille la double structure de la marchandise : d’une part le secret aujourd’hui depuis longtemps éventé (tout le monde le connaît, ce qui ne l’empêcha certes pas de fonctionner, moyennant toutefois une grande vigilance et ingéniosité des faiseurs de fétiches), d’autre part le désir de valeur ou bien la valeur comme désir, un signe tendu vers rien. Il y mêle, entre les deux, quelques marchandises ouvertement religieuses ou quelques religiosités ouvertement marchandes, quelques pauvres magies en quête d’effets qui sont comme l’envers de ce désir. On croirait revoir la scène connue : dans l’Italie de la Renaissance, un prédicateur de rue n’est écouté par personne car tout le monde se presse, un peu plus loin, devant un montreur de marionnettes. Alors le prédicateur, brandissant son crucifix, se met à crier « Ecco il vero Pulcinella ! ». Mais s’il disait plus vrai qu’il n’y paraît ? Si le désir était toujours celui du vrai Polichinelle au sens où celui-ci serait… la vérité même, non pas révélée comme un secret dérisoire, mais se montrant véritablement en tant que la farce en quoi consiste la volonté de vérité (ou de valeur, de sens premier et dernier) – et cela même étant vérité, vérité non voulue, non sacralisée, non fétichisée, mais secouée comme un fétiche joyeux et inquiétant. Ainsi que le dit Nietzsche, « le bouffon et le saint sont les deux types humains les plus intéressants » – mais il finit par choisir : « disciple de Dionysos, j’aimerais mieux être un satyre qu’un saint ». Les satyres, les polichinelles (petits poulets napolitains), les fétiches : autant de manifestations de ceci, qu’il n’y a rien à révéler, mais encore de ceci : que ne rien révéler est le secret, l’art même de l’art ou de la vie.

Jean-Luc Nancy


NOTE:

1. Cette hypothèse a certainement pour elle plus d’une amorce, voire des développements dans plusieurs travaux sur Marx. On reste ici sans aucune prétention scientifique.

2. Karl Marx, Œuvres, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1963-1977, t. III, p. 204.

3. Id., p. 213.

4. Il emploie parfois le mot « idole », par exemple, op. cit., t. III, p. 237 ou t. II, p. 97.

5. Op. cit., t. I, p. 46. Il ne faut pas oublier, sans qu’on puisse s’y attarder ici, que la fausseté des idoles est souvent liée dans la Bible à la présence sur elles de métaux ou de bois précieux, de gemmes et d’ivoire…

6. Op. cit., t. I, p. 1640.

7. Op. cit., t. II, p. 412.

8. Op. cit., t. II, p. 644.

9. On rejoint ainsi une indication de Heidegger sur « le fétiche et les sorts » (Sein und Zeit), commentée par Werner Hamacher dans « Peut-être la question », in Les Fins de l’homme, Paris, Galilée, 1981, p. 345 sq.


© Jean-Luc Nancy


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